Catastrophes naturelles : le point

Nous savons tous que le climat se réchauffe de plus en plus. Que nous émettons trop de gaz à effet de serre ou encore que des catastrophes naturelles nous menacent. Ce qui renforce l’arrivée de l’effondrement. Mais qu’en est-il concrètement ?

L'ONU se réunie au sujet des catastrophes naturelles

L’état actuel

Une multiplication par 5

Selon l’OMM (Organisation Météorologique Mondiale) fin 2021, le nombre de catastrophes naturelles a été multiplié par cinq ces 50 dernières années. Elles deviennent de plus en plus fréquentes et sont de plus en plus violentes. Selon eux, c’est la hausse des températures qui se trouve être le plus meurtrier.

Rappelons qu’il s’agissait notamment de la période des feux de forêt catastrophiques aux Etats-Unis et Canada. Quelques mois après la sortie de ces chiffres de l’OMM, la forêt de Californie prit feu avec pour causes l’extrême sécheresse, vent et hausse des températures.

« ce sont les températures extrêmes (canicule) qui ont été à l’origine du plus grand nombre de morts (93%), avec 148.109 victimes au cours de ce demi-siècle. »

Site d’actualité des Nations Unies

D’ailleurs, le 23 Mai 2023 une consultation publique du gouvernement français s’est mise en place. Celui-ci annonce déjà vouloir préparer la France à un réchauffement climatique de 2°C pour 2050 et 4°C pour 2100. Pour cette réunion, le Conseil National de la Transition Écologique (CNTE) a été convoqué afin de faire un point sur l’évolution de la planification écologique. Ce fut l’occasion de rappeler l’objectif de baisse de 50% des gaz à effet de serre pour 2030.

Le gouvernement souhaite constituer un plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC) pour fin 2023. Il profite pour rappeler que les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter chaque année malgré l’alerte.

Des travaux sont annoncés à partir de Septembre 2023, ainsi qu’un nouveau plan pour l’agriculture. Parallèlement, la fin des véhicules thermiques est annoncée d’ici 2035.

Enfin, selon l’Institut du Changement Climatique (CCI) du Maine, Etats-Unis, l’année 2023 s’annonce être l’une des années les plus chaudes. Dès le mois de mai, l’année semble battre les records de l’année 2022 qui se trouvait déjà dans le top 6 des années les plus impactées par le réchauffement climatique. Statistiques que vous pouvez voir sur le graphique ci-dessus, où l’année 2023 est représentée en noir et l’année 2022 en orange.

Des anticipations insuffisantes

En revanche, toujours selon l’OMM, la mortalité aurait diminué grâce à la meilleure gestion des catastrophes. Malgré cela, celle-ci n’est toujours pas suffisante. Fin 2022, c’est le Bureau pour la réduction des risques de catastrophes qui alerte qu’encore très peu de pays possèdent des systèmes d’alerte précoce. Alors que le meilleur moyen de diminuer les risques mortels d’une catastrophe est de prévenir la population afin de réagir le plus rapidement possible. C’est un autre moyen de renforcer la résilience.

Le 18 Mai 2023, l’ONU publie l’article sur l’insuffisance en réduction des risques. Cet article donne suite à une réunion pour examiner l’évolution des catastrophes naturelles. Encore une fois, l’année 2030 a été mentionnée comme cruciale, l’année représentée comme le point de non retour.

« le nombre de personnes touchées par les catastrophes a été multiplié par 80 depuis 2015 »

M. Kőrösi, président de l’Assemblée générale des Nations Unies.

Parallèlement, le gouvernement français annonce le 26 mai la mise en place d’une mission pour accroître l’adaptation face aux risques de catastrophes naturelles. Celle-ci permettra de donner une liste de recommandations d’ici la fin de l’année 2023 sur trois plans : l’assurance, l’indemnisation et la prévention des changements climatiques.

Anticiper les catastrophes naturelles

Anticiper le futur

Avec l’évolution du réchauffement climatique, les catastrophes naturelles qui ont déjà augmenté vont continuer leur pic. Prendre connaissance de ce qui nous attend dans le futur nous permettra de l’améliorer.

Avoir une vision de demain

Chaleurs, sécheresses, ouragans, inondations causées par la fonte des glaces. Ces catastrophes sont celles majeures qui continuent de s’accroître et qui risquent de devenir communes dans le futur. Elles participent à l’arrivée de l’effondrement et devront être anticipée pour entretenir une certaine résilience face à celui-ci. Pour ce faire, la première urgence est de limiter les émissions de gaz à effet de serre. L’humain en produit en trop grande quantité malgré les restrictions mentionnées lors des conférences des parties (COP). D’ailleurs, beaucoup de pays n’ont pas respecté les engagements écologiques établies lors des COP précédentes.

Certains pays seront les plus rapidement touchés. L’Asie avec le Bengladesh par exemple est l’un des pays les plus risqués face à la montée des eaux. Pour l’Europe, ce serait le Royaume-Uni. Bien sûr, les petites iles seront également les premières frappées comme les Maldives ou Bahamas. Les pays qui sont déjà très près de l’eau font face à un risque très élevé qui va s’accroître au fil des années.

S’acclimater

Nous nous dirigeons vers une destruction des systèmes naturels tels que nous les connaissons. Les conditions de vie changent. C’est pour cela que notre site et livre « La Résilience Douce » sont utiles : nous devons accroître notre résilience et pour cela il faut savoir anticiper tous les risques. Il est nécessaire d’apprendre à s’adapter et se détacher de notre système social actuel. Face aux catastrophes naturelles qui deviendront inévitablement fréquentes, nous devons nous acclimater par exemple en construisant des habitations résilientes.

D’ailleurs, dans l’article du 18 Mai 2023 de l’ONU, sont constatées les améliorations en termes de pertes grâce à des stratégies gouvernementales dont l’intégration de systèmes résilients et le renforcement de la place du développement durable dans la société. L’exemple de la Turquie est citée, où l’augmentation du nombre de survivant aurait été possible grâce à la construction de maisons plus résistantes, plus résilientes. Ainsi, les preuves de ce que nous avançons se multiplient.

Finalement, face aux conséquences des inactions du passé, il n’est plus possible de faire machine arrière. En revanche, nous pouvons les limiter et surtout apprendre à vivre avec un système et un climat différents. Pour plus de conseils d’adaptation, achetez notre livre « La Résilience Douce » .

Autres sources: Communiqué de presse du gouvernement , Statistiques de l’Institut du Changement Climatique du Maine

Articles mentionnés : Climat: le nombre de catastrophes a été multiplié par cinq en 50 ans , Progrès faibles et insuffisants

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Noémie Dumas

Noémie Dumas est une maman de 35 ans passionnée par l'écologie et la collapsologie. Noémie a mis en place son petit nid éco responsable et résilient avec sa famille. Dans cet environnement paisible, la famille a tissé des liens fort et a établi, petit à petit, une micro-société bienveillante et résiliente.

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