L’effondrement en Juin 2021
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L’effondrement en ce mois de juin 2021 s’accentue à toutes les échelles, notamment au niveau écologique. En effet, les conséquences du réchauffement climatique risque de se montrer plus tôt que prévu, d’après différents rapports de scientifiques de l’ONU. De plus, l’économie est toujours en difficulté des suites du COVID. En juin 2021, les signes d’un effondrement proche sont omniprésents, et ils ne font que de se renforcer, à toutes les échelles.
Effondrement Économique en Juin 2021
8 000 emplois menacés à l’aéroport de Toulouse
Ce risque de perte d’emplois concerne principalement les bagagistes, les prestataires de la restauration aérienne et les personnels de sûreté. Durant l’année 2020, l’aéroport a vu son affluence de passagers passer de 9 à 3 millions, ce qui représente une perte énorme de 67%.
Cette annonce arrive alors que la période estivale débute et que la reprise du trafic aérien est en très bonne voie. En effet, malgré l’ouverture à 66 destinations, on estime que l’aéroport atteindra seulement 42% d’activité cet été, trop faible pour maintenir ces emplois.
« La reprise d’activité si elle n’est pas soutenue risque de renforcer les difficultés financières de nos entreprises et de précipiter les cessations et les défaillances. »
Matthieu Jeandel, vice-président stratégie au sein du groupe Newrest et représentant de l’Association des métiers de l’aéroportuaire
Article intégral sur : La Tribune
Une levée trop rapide des restrictions menacerait l’économie
Lors du mois de juin, les restrictions à cause de la crise du COVID-19 se sont levées les unes après les autres. Cela a permis la réouverture, entre autres, des restaurants, des magasins et également des salles de cinéma.
Toutefois, malgré le vent d’optimisme dont profite les milieux économiques et financiers, l’ombre du variant delta plane. Beaucoup pensent que les restrictions ont été levées trop rapidement. De plus, le gouvernement réduit ses aides aux entreprises.
Si le variant venait à se propager rapidement à cause des réouvertures et créer une quatrième vague cet été, l’économie s’effondrerait encore plus.
Pour plus de détails : La Tribune
L’action Clover Health bondit à Wall Street grâce à Reddit
Ce mardi, l’action Clover Health est montée de 85,82%. Cela est dû à la concertation de millions d’abonnés sur le réseau en ligne Reddit. En effet, ces personnes ont décidé d’acheter des titres Clover Health faisant grimper l’action à 22,15 dollars.
Toutefois, Clover Health est une entreprise en difficulté, accusée d’avoir trompé les investisseurs. Notamment sur leurs pratiques, et ils auraient dissimulé une enquête du ministère américain de la Justice.
Dans ce cas, pourquoi les internautes se sont-ils mis d’accord pour acheter des titres ? Tout simplement car ils veulent s’amuser de Wall Street en misant sur des entreprises peu prometteuses. Leur technique est de faire grimper ces entreprises en achetant en gros groupes des titres.
De plus, Clover Health n’est pas la seule entreprise a en avoir récemment profité. Ces mêmes personnes ont fait accroître la valeur de GameStop de 1 700%. Pourtant, la chaîne américaine de magasin de jeux vidéo était au plus bas à cause de la crise sanitaire et de la virtualisation des jeux.
Dans le milieu économique, ils sont appelés les Robin des bois de la finance et ils luttent contre les investisseurs institutionnels. Cette manipulation des cours aussi aisée laisse planer la peur d’un effondrement économique imprévisible.
Retrouvez l’analyse complète sur : La Tribune
La remise en route du transport aérien
Au plus fort de la crise sanitaire, c’est 80% de la flotte Airbus, 8 000 avions, qui se sont retrouvés cloués au sol. On aurait pu penser que cet effondrement exceptionnel aurait des effets extrêmement négatifs. Toutefois, ce n’est pas parce qu’un avion ne vole pas, que sa maintenance s’arrête.
Au contraire, les activités de maintenance ont même connu un pic d’activité en juin dernier après le premier confinement.
« Nous pensions au début que l’activité serait réduite du fait que les avions soient cloués au sol. Mais en réalité, nous avons eu un rythme de surveillance identique. »
Xavier Pépin training and flight operations support au sein d’Airbus
En effet, en plus des vérifications habituelles, d’autres se sont ajoutées étant donné que les avions n’étaient pas utilisés depuis un moment.
Retrouvez l’article sur : La Tribune
Le Crédit Suisse en difficulté
La banque suisse a subi au premier trimestre une lourde perte de 4,1 milliards d’euros. Cela est dû à l’effondrement du fonds d’investissement américain Archeco. Mais également la suspension des liens avec Greensill Capital, une société britannique qui a fait faillite.
À partir de ce moment-là, une enquête a été lancée sur la banque suisse pour des lacunes de gestion du risque. Depuis début mars, elle a perdu plus du quart de sa valeur en bourse.
Aucune décision n’a encore été prise. Toutefois, de nombreuses rumeurs de scission et d’une fusion avec UBS se sont propagées. Le Crédit Suisse va devoir rapidement trouver une solution. En effet, son effondrement en bourse se poursuit, avec le risque d’un rachat par des grosses banques américaines. Dans tous les cas, le symbole national de la banque suisse arrive à son terme.
L’article complet sur : La Tribune
“En finir avec le quoi qu’il en coûte” – Christophe Jerretie
À cause de la crise sanitaire et les multiples mesures d’aides financières du gouvernement, le déficit du pays est à 9,4% du PIB, soit 220 milliards d’euros. Si l’État a aidé les français lors de la crise c’était pour éviter un effondrement économique. Toutefois, si l’on continue ainsi, l’effondrement sera inéluctable.
Christophe Jerretie appelle à un sursaut. En effet, en plus des aides, depuis plusieurs années les impôts des ménages et des sociétés baissent, le Président lui-même demande de ne plus créer d’impositions. Tout cela conduit à un sérieux problème, car la France va avoir besoin de remonter la pente et il va falloir trouver des recettes quelque part.
« On sent le vent de la dépense libre au gré des annonces et des prises de parole de nos ministres à quelques mois des élections présidentielles ! Ne tombons pas dans les dérives électoralistes. Gardons la calculatrice en mode soustraction. »
Christophe Jerretie
Le député du MoDem indique également que l’État doit désormais arrêter son assistance et passer à une transition économique. Il faut garder en tête que la vie doit reprendre et que l’heure n’est plus aux dépenses. Si cela continue, l’effondrement économique sera bel et bien une réalité.
La tribune entière du député sur : L’Opinion
L’économie du Salvador sous la menace du Bitcoin
Le Salvador a annoncé adopter le Bitcoin comme monnaie légale. Pour le professeur John Hopkins, ce choix pourrait être le début de la fin pour l’économie de ce pays.
« Il y a un risque d’effondrement de l’économie du Salvador car tous les dollars pourraient être aspirés et il n’y aurait plus d’argent dans le pays. Ils n’ont pas de monnaie domestique. »
John Hopkins
En plus de cela, utiliser le Bitcoin comme moyen de paiement dans un pays comme le Salvador est ridicule. La quasi-totalité des paiements se font en cash et 70% des habitants du pays n’ont même pas de compte en banque.
Ce choix du Salvador entraînerait par conséquent une fragilisation de ses relations avec le Fond Monétaire International. D’un autre côté les banques américaines sont prêtes à aider le pays avec la création de comptes en banque et de cartes de crédit. Mais également, elles aideraient le Salvador à développer des terminaux de paiement pour la crypto-monnaie.
L’article complet sur : Coin Tribune
L’Effondrement à l’International en Juin 2021
Le COVID-19 se propage en Birmanie
Près de la frontière avec l’Inde se développe une nouvelle vague du virus. En effet, on constate ces derniers jours la plus forte augmentation de cas confirmés en Birmanie. La majorité des cas se trouvent dans l’État Chin qui est frontalier à l’Inde. Par conséquent, l’inquiétude grandit quant-à la propagation du variant indien.
Le coup d’État militaire du 1er février a entraîné l’effondrement des services de santé et les tests ne sont presque plus réalisés. De plus, le personnel soignant a diminué, une partie ayant rejoint le mouvement de désobéissance civile. Ils protestent contre la prise de pouvoir des militaires.
Plus d’informations sur : La Tribune.
Une “situation alimentaire tendue” en Corée du Nord
Ce sont les mots prononcés par le dirigeant Kim Jong-un lui-même pour définir la situation de son pays. L’économie est déjà sous le joug de multiples sanctions internationales. De plus, les pénuries alimentaires persistent depuis un certain temps. Sans compter, que l’année passée, en plus de la pandémie, le pays a été touché par des typhons et des inondations. Ces événements catastrophiques ont détruit des milliers de maisons et de terres agricoles.
Le dirigeant nord-coréen se veut rassurant : l’économie repart avec une augmentation de 2% de la production industrielle. Toutefois, à cause de la pandémie, le pays a fermé ses frontières avec son voisin chinois. Cela a entraîné une baisse du commerce avec la Chine, qui représente son premier soutien économique.
« La situation alimentaire est désormais tendue car le secteur agricole n’a pas pu atteindre son objectif de production de céréales en raison des dégâts causés l’an dernier par les typhons. »
Kim Jong-un
D’après le Bureau de coordination des affaires humanitaires, 10,6 millions de personnes sont dans le besoin en Corée du Nord.
L’article en intégralité sur : TdG
40 million de personnes menacées par la faim dans le monde
D’après le Programme alimentaire mondial, la flambée des prix alimentaires de base fait pression sur la sécurité alimentaire. En effet, à cause de cela, environ 40 millions de personnes risquent la famine. Les prix mondiaux ont atteint en mai leurs plus hauts niveaux en 10 ans selon l’ONU.
« Nous avons maintenant quatre pays (Ethiopie, Madagascar, Soudan du Sud et Yémen) où des conditions proches de la famine sont présentes (…) Pendant ce temps, 41 millions de personnes sont littéralement aux portes de la famine. »
David Beasley, directeur exécutif de l’agence onusienne
Le Pam, vient en aide à ces personnes seulement grâce à des dons et ils leur faudrait rapidement 6 milliards de dollars pour aider 43 pays.
De plus, la famine qui avait reculé sur plusieurs décennies, est, depuis 2016, en constante augmentation. Les facteurs de cette flambée sont entre autres les conflits, le changement climatique et l’arrivée de la pandémie.
À titre d’exemple, en un an, les céréales, produits laitiers, la viande et le sucre ont augmenté de 40%. S’ajoute à cela, dans certains pays comme le Liban ou le Venezuela, l’effondrement économique qui participe à la flambée des prix.
En 2020, ce sont 690 millions de personnes qui ont dormi le ventre vide.
Toutes les informations sur : La Tribune
La banquise fond deux fois plus vite que prévu en Arctique
L’analyse faite par la revue “The Cryosphere” indique que la glace s’amincit 70 à 100% plus rapidement que ce qui avait été prédit. Cette réévaluation prend compte de cartes plus récentes prenant en compte l’impact du changement climatique sur plusieurs décennies.
« Les calculs précédents sur l’épaisseur de la banquise étaient basés sur une carte de la neige mise à jour pour la dernière fois il y a 20 ans. »
Robbie Mallett, doctorant qui a dirigé l’étude
De plus, Mr. Mallett explique que la neige a de moins en moins de temps pour s’accumuler et donc cette diminution laisse entendre que la banquise fond plus vite.
Cette épaisseur de la banquise est :
« importante car une glace plus épaisse agit comme une couverture isolante, empêchant l’océan de réchauffer l’atmosphère en hiver, et protégeant l’océan du soleil en été et une glace plus mince avait également moins de chances de survivre pendant la fonte estivale »
Après l’été 2020, l’Institut météorologique danois indiquait que la superficie de la banquise n’était que de 6,5 millions de km2. Un constat alarmant car c’est le niveau le plus bas pour un mois d’octobre depuis le début des mesures satellites en 1979.
L’analyse complète sur : Le Dauphiné
La catastrophe écologique au Sri Lanka
Le porte-conteneurs MV X-Press Pearl a été ravagé par un incendie, sombrant avec des centaines de tonnes de pétrole dans ses réservoirs. En plus de cela, d’autres produits nocifs, comme l’acide nitrique, se trouvaient à bord. Pour réduire l’impact sur les côtes du Sri Lanka, le Président Rajapaska a ordonné le déplacement du navire.
« Le navire sera remorqué aussi loin que possible de la côte avant qu’il ne sombre complètement. »
Le porte-parole du gouvernement
En plus du risque environnemental, cette catastrophe a aussi un impact sur le tourisme. En effet, une nappe de pétrole se trouve à proximité des plages de Negombo. C’est un lieux très touristique désormais inaccessible. À l’ouest, des tonnes de granulés de plastique ont échoué sur les plages, l’armée a été réquisitionnée pour le nettoyage.
« Cette histoire, c’est comme le coronavirus. On n’en voit pas la fin. Hier, nous avons enlevé tout le plastique de cette plage. Avec ce que les vagues ont déposé pendant la nuit, il n’y a plus qu’à recommencer. »
Un des matelots chargés du nettoyage
Il y aura aussi des conséquences sur la pêche qui a été interdite dans ces zones ainsi qu’une fragilisation des écosystèmes. Certains experts indiquent que la pollution sera active pendant plusieurs années.
Pour plus d’informations : L’Express
La Banque Agricole de Chine bannit les crypto-monnaies : le Bitcoin s’effondre
Cette banque, qui est la troisième plus grosse du pays, a indiqué s’opposer totalement aux crypto-monnaies et n’acceptera aucune transaction avec celles-ci.
“Les comptes clients participant à ces activités seront fermés et les relations avec les clients seront résiliées.”
Agricultural Bank Of China
Toutefois, le message sera supprimé quelques minutes plus tard. Cette annonce, même une fois retirée, a eu un impact sur le Bitcoin. En effet, celui-ci a chuté perdant plus de 1000 dollars en quelques minutes. Les méfiances de la deuxième puissance mondiale font faire le yo-yo à la valeur du Bitcoin, prouvant son instabilité et sa valeur spéculative.
L’article complet sur : Coin Tribune
L’Effondrement Écologique et Collapsologie en Juin 2021
Planter des éoliennes tout en épargnant les chauves-souris
Afin de réaliser sa transition écologique, la France a pour objectif de tripler ses installations d’éoliennes. Toutefois, il a été remarqué que ces éoliennes ont des effets néfastes sur la faune. En effet, des collisions mortelles se produisent en quantité et certaines espèces risquent même l’extinction. C’est le cas des chauves-souris. De plus, la présence d’une éolienne dégrade l’habitat de la faune. Il a donc été mis en place des permis de construire sous conditions et contrôle de l’État.
Dans certains parcs éoliens, le bridage est utilisé. Il s’agit d’arrêter les éoliennes lorsque les conditions sont plus favorables à l’activité des chauves-souris. La plupart du temps cela engendre une faible perte de production car le vent est léger. Toutefois, cela n’est pas suffisant voire c’est un échec car l’étude au cas par cas n’est que sur un an. Tandis que l’activité des chauves-souris varient d’une année à l’autre sur un site.
Cette prise de conscience permet de soulever un autre problème. En effet, les sites d’implantations d’éoliennes sont choisis premièrement en termes de production énergétique puis de contraintes humaines. C’est seulement après que les enjeux de biodiversité sont considérés.
L’intégralité de l’article sur : Connaissance des énergies
Tripler les financements pour éviter l’effondrement des écosystèmes
Le 5 juin, à l’occasion de la Journée de l’Environnement, l’ONU a lancé la Décennie pour la restauration des écosystèmes. Les investissements sont insuffisants pour atteindre les objectifs de lutte contre le réchauffement climatique et doivent tripler d’ici 2030.
« Le rapport est un signal d’alarme pour les gouvernements, les institutions financières et les entreprises. »
directrice exécutive du PNUE, Inger Andersen
Cette augmentation de financement équivaut à 536 milliards de dollars par an jusqu’à 2050, contre 133 milliards aujourd’hui. De plus, le rapport rend explicite cette nécessité d’investissements pour tous les pays, sans exception :
« Plus de la moitié du PIB mondial total dépend partiellement ou fortement de la nature. L’agriculture, l’alimentation et les boissons, ainsi que la construction, sont les plus grands secteurs dépendant de la nature, or ils génèrent 8000 milliards de dollars de valeur ajoutée brute. »
En plus de cela, la répartition est très inégale. En effet, 86% des financements viennent de fonds publics. Le rapport souligne donc une nécessité d’intensifier les investissements du secteur privé qui représentent seulement 14%. Sans oublier, que le temps presse et que l’effondrement écologique entraînera avec lui l’effondrement économique, ce qui est déjà constaté :
« La perte de biodiversité coûte déjà à l’économie mondiale 10 % de sa production chaque année, a déclaré la directrice exécutive du PNUE. Si nous ne finançons pas suffisamment les solutions fondées sur la nature, nous aurons une incidence sur la capacité des pays à progresser dans d’autres domaines essentiels tels que l’éducation, la santé et l’emploi. Si nous ne sauvons pas la nature maintenant, nous ne serons pas en mesure de parvenir à un développement durable. »
L’analyse complète sur : Novethic
“Une crise de civilisation” – Pablo Servigne
Pour Pablo Servigne il existe différents types d’effondrement. Il y a les crises politiques et économiques, le déclin de la biodiversité, les ressources qui s’épuisent…
De plus, la crise sanitaire n’a fait que d’accentuer les faiblesses mondiales et qu’il faut investir dans le local plutôt que l’international. La réaction des gouvernements peut bel et bien être rapide, quand ils sont directement touchés. Par dessus tout, cela a prouvé que le monde peut réellement s’arrêter et par la même occasion, laisser la nature tranquille afin qu’elle se régénère.
La plupart du temps, lorsque l’on se trouve face à un possible effondrement, on voit seulement une partie de celui-ci. En effet, soit l’on regarde la question climatique, soit on regarde la croissance. Par conséquent, il n’y a pas de stratégie globale.
« Si le constat fait peur, il faut apprendre à domestiquer nos peurs, avant les catastrophes. Car la peur est très dangereuse. »
Maîtriser sa peur et se préparer à l’impensable, c’est la définition de la collapsologie. Or, aujourd’hui, pour beaucoup la collapsologie et l’effondrement ne font pas partis de choses concrètes. Pourtant, notre civilisation est en crise et elle doit changer comme l’indique Servigne :
« Si on veut arriver à un équilibre avec la biosphère, il faut décroître sans s’effondrer. C’est la clé. Cela passe – c’est mon avis et une discussion politique en chantier – par une réduction des échelles et une horizontalité des pouvoirs. Donc par une diminution de la verticalité de la hiérarchie des pouvoirs. Or, nous sommes actuellement trop dans du hiérarchique pyramidal, ce qui est certes efficace dans une situation donnée, mais ne permet pas de s’adapter. »
Retrouvez l’interview dans son intégralité sur : IonisMag
L’impact du réchauffement climatique sur le PIB plus important que prévu ?
Face aux perspectives alarmantes du dérèglement climatique, les économistes limiteraient la perte de PIB mondial à quelques pour cent. À titre de comparaison, les pertes liées à la pandémie sont de 4,5 à 6%. Donc le réchauffement climatique serait moins grave. Toutefois les méthodes utilisées pour ces calculs sont fortement critiquées car peu fonder scientifiquement.
D’après une étude parue en 2018, le climat aura un impact sur le niveau du PIB et non sur sa croissance. C’est-à-dire que les conditions climatiques peuvent avoir un choc sur une économie, mais la perte du PIB mondial ne serait pas affectée. En 2100 elle serait limitée à 1-2%.
Toutefois, ces approches sont potentiellement un échec et pour de nombreuses raisons. En effet, certains risques climatiques majeurs ne sont pas pris en compte : modification du niveau marin ou changement du pergélisol. De plus, seulement les impacts annuels sont pris en compte et non les variations.
Les approches statistiques des économistes ne prennent pas d’indicateurs assez pertinents en compte. Par conséquent, leurs évaluations des conséquences de graves changements climatiques ne sont pas réalistes.
Pour plus d’informations : La Tribune
La population d’oiseaux du quotidien s’effondre
Selon un nouveau rapport, depuis trente ans, le nombre d’oiseaux communs, comme le martinet noir, sont en déclin. En effet, d’après le Stoc, sur 123 espèces d’oiseaux les plus courantes en France, 43 régressent.
« Les oiseaux sont d’excellents indicateurs de l’état de santé des écosystèmes. Ces résultats sont très inquiétants pour notre biodiversité commune, même s’ils ne concernent pas des espèces en voie d’extinction, car ils sont le symptôme d’un gros déséquilibre dans notre environnement. »
Caroline Moussy, responsable d’enquêtes avifaunes à la LPO et coordinatrice du Stoc.
Pour prendre l’exemple du martinet noir, sa population a baissé de 46% depuis 2001. Cet oiseau est habitué à nicher dans les coins de fenêtres, des cavités ou sous les toits. D’après les spécialistes, sa disparition serait due à l’artificialisation des milieux urbains. En plus de cela :
« Le martinet noir est une espèce insectivore, or le nombre d’insectes décline lui aussi. On connaît très bien les raisons de cette disparition : l’utilisation en milieu agricole de pesticides, et notamment d’insecticides néonicotinoïdes. »
Pour lire d’autres études de cas : Reporterre
Méditerranée : l’effondrement de la biodiversité en 30 ans
Les scientifiques de la Tour du Valat alertent sur la destruction de l’une des plus importantes biodiversité du monde. En effet, ils ont constaté que les populations vertébrées ont diminué de 20 à 52% en 23 ans. Parmi les plus touchés : les poissons, victimes de la surpêche.
« La plupart des espèces subissent de plein fouet les effets de l’activité humaine et du changement climatique, dont l’ampleur devrait s’accroître au cours des prochaines décennies. De plus, une proportion importante d’espèces sont endémiques du bassin méditerranéen et évoluent dans des aires de répartition restreintes, les rendant plus vulnérables encore. »
Thomas Galewski, le coordinateur de l’étude
La Méditerranée est l’une des régions contenant le plus d’espèces endémiques et est entourée de trois continents. Il est important de le signaler, car elle concentre plus de 500 millions d’habitants et attire des millions de touristes.
Toutefois, une petite note positive, les actions de conservation, comme la protection des habitats, semblent avoir des impacts encourageants. Par exemple, le bouquetin des Alpes a été sauvé de l’extinction grâce à ces mesures.
Lire l’article dans son intégralité sur : Science et Avenir
L’effondrement des écosystèmes océaniques : le début de la famine
D’après plusieurs scientifiques, les océans s’acidifient dû aux émissions de gaz à effet de serre. Par conséquent, la moitié de la population mondiale n’aurait plus de nourriture. L’ensemble des chaînes alimentaires seraient affectées. Les chercheurs de l’Université d’Édimbourg indiquent que même une petite hausse d’acidité peut causer de profonds problèmes.
Cela s’explique par la destruction d’organismes de plancton et des récifs coralliens. Même si certaines espèces réussissent à survivre, elles ne seraient pas suffisantes pour conserver les bases de la chaîne alimentaire des océans. Ainsi, la grande partie de notre approvisionnement alimentaire disparaîtrait et 3 milliards d’êtres humains ne pourraient plus manger.
Pour plus d’explications : Slate
Un rapport du GIEC alerte : les retombées cataclysmiques sont proches
Les experts du climat de l’ONU sont clairs : les impacts du dérèglement climatique se feront sentir bien avant 2050. Peu importe le rythme auquel se réduisent les émissions de CO ², les impacts du réchauffement climatique vont s’accélérer.
« La vie sur terre peut se remettre d’un changement climatique majeur en évoluant vers de nouvelles espèces et en créant de nouveaux écosystèmes. L’humanité ne le peut pas. »
De plus, limiter le réchauffement à +2°C n’est plus assez. En effet, d’après le GIEC, dépasser déjà les +1,5°C pourrait entraîner des conséquences graves et pour la plupart irréversibles. Pire encore, selon l’Organisation météorologique mondiale, la probabilité de dépasser ce seuil dès 2025 est de 40% actuellement.
« Même à 1,5 °C, les conditions de vie vont changer au-delà de la capacité de certains organismes à s’adapter. »
Dans ce même rapport, les scientifiques remarquent que les pertes soudaines de production alimentaire grandissent. Mais également, le GIEC indique que 80 millions de personnes supplémentaires auront faim d’ici 2050, même en limitant la hausse à 2°C. Sans compter la submersion des villes côtières, les pénuries d’eau et les canicules extrêmes.
« Le monde fait face à des défis entremêlés complexes. À moins de les affronter en même temps, nous n’allons en relever aucun. »
Nicholas Stern, spécialiste de l’économie du climat
En plus, il existe des incertitudes quant-aux “points de bascule”, qui pourraient entraîner notre monde vers un changement violent et irréversible. Par exemple, au-delà de +2°C de réchauffement, la fonte des calottes glaciaires produirait une hausse de 13 mètres du niveau de la mer. Par conséquent, le point de non-retour sera atteint, tout comme pour l’Amazonie qui risque de basculer assez rapidement.
Toutefois, malgré de nombreuses nouvelles alarmantes, le rapport se veut porteur d’espoir :
« Nous avons besoin d’une transformation radicale des processus et des comportements à tous les niveaux : individus, communautés, entreprises, institutions et gouvernement. Nous devons redéfinir notre mode de vie et de consommation. »
L’analyse complète sur : Le Monde
Les lacs perdent leur oxygène
Les lacs situés dans des zones de climat tempéré voient leur niveau d’oxygène décliner plus vite que celui des océans. D’après le rapport cette diminution, depuis 1980, est de 5,5% à la surface et de 18,6% en eaux profondes. Par conséquent, il y a une altération des cycles biogéochimiques. C’est-à-dire une augmentation des émissions de méthane vers l’atmosphère.
À cause de leur petite taille, les lacs sont plus rapidement touchés par les changements climatiques et environnementaux. Ainsi, l’augmentation des températures entraîne une perte d’oxygénation. Par décennie, la température des lacs a augmenté de 0,38°C, tandis que la concentration en oxygène a diminué de 0,11 mg/L.
Une autre explication de cette perte d’oxygène est la stratification thermique. En effet, la chaleur provoque une différence de densité entre eaux profondes et de surface. Ainsi, le mélange entre différentes strates des lacs est difficile et conduit à la diminution d’oxygène.
Par conséquent, la baisse d’oxygène favorise la production de bactéries qui produisent du méthane. Quant aux sédiments situés au fond de l’eau, qui doivent retenir cette pollution, ils se mettent eux-mêmes à en produire.
Toutefois, il y a de l’espoir, grâce aux changements observés, les chercheurs peuvent développer des prédictions pour aider à la gestion des lacs.
Lire l’article intégral sur : Inrae
Juin 2021 : l’Effondrement se poursuit
À la suite de la Revue de Presse de l’Effondrement de Mai 2021, nous pouvons noter qu’en Juin 2021 l’effondrement s’accélère. L’économie reprend en douceur mais les conséquences du COVID vont rapidement se faire sentir. Au niveau écologique, les mauvaises nouvelles et rapports alarmants s’enchaînent. L’effondrement en juin 2021 se renforce plus que jamais.
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