Bienvenue sur la première revue de presse dédiée à l’effondrement et à la collapsologie. Le mois de Mai 2020 a été intense, bonne lecture.
Au Sommaire :
- Effondrement Économique
- Effondrement de l’Activité de Toyota – Le Figaro
- Effondrement du Marché Automobile Européen – Les Échos
- Renault Envisage la Fermeture de son Usine à Flins – 20 Minutes
- Effondrement des Créations d’Entreprises en Mai 2020 – Bourse Direct
- Risque d’Effondrement de l’Industrie Aéronautique : Alerte du Député Stéphane Dumilly sur la Situation en Picardie – France 3
- Conséquences de la Baisse du Prix du Pétrole
- Crise Globale de la Dette et Effondrement Systémique : Comment les Éviter ?
- Oscar Stakhovyak de Untitled Ventures Estime qu’un Effondrement Économique Complet est Crédible – Sputnik
- Actualité Internationale
- Canada : Sans Travailleurs Étrangers l’Agriculture Craint de s’Effondrer – Radio Canada
- Brésil : Les Pays est Désarmé Face à l’Effondrement Sanitaire – Le Monde
- Inde : Vers un Effondrement de l’Économie – Capital
- Yémen : Effondrement du Système Sanitaire – ONU
- Corée du Sud : Le Secteur Touristique en Berne – Yonhap
- Vue de Nos Régions
Effondrement Économique : Actualité Mai 2020
Le mois de mai 2020 a été marqué par le déconfinement progressif dans la plupart des pays. Après des semaines au ralenti, l’économie a beaucoup souffert, est-ce que nous faisons face à une simple crise économique ou à un effondrement ?
Effondrement de l’Activité de Toyota pour 2020-2021
Toyota, comme tous les autres constructeurs automobiles, a été fortement touché par la crise du Coronavirus.
A peine l’exercice de 2019-2020 clos en Mars, Toyota a d’ores et déjà communiqué sur une probable chute de ses résultats pour l’exercice 2020-2021 avec des chiffres impressionnants :
- Baisse de 79,5% de son bénéfice opérationnel.
- Chute de 19,8% de ses ventes mondiales.
- Soit une baisse de 24.000 milliards de yens, soit environ 206,8 milliards d’euros.
On serait tenté de ne pas vouloir pleurer pour un constructeur de voitures et toute la pollution qui va avec, mais Toyota a eu moins le mérite d’avoir été de ceux qui les premiers constructeurs à concevoir des modèles Toyota Hybride plus ou moins écologiques.
Et l’autre drame derrière cet effondrement économique du secteur automobile c’est la casse sociale qui va en découler, on peut déjà le voir avec Renault en France qui penser fermer l’usine de Flins.
Retrouvez l’article complet du Figaro sur les prévisions de baisse d’activité de Toyota
Effondrement du Marché Automobile Européen
L’ensemble du marché automobile est en berne, et le marché européen n’est pas en reste.
Pour faire simple et précis : les gens n’achètent plus de bagnoles parce que les concessionnaires sont fermés… la question est de savoir s’ils vont y retourner.
Mon premier début de réponse : vu le nombre de nouveau chômeurs on risque pas de s’acheter de voitures, mais c’est bon pou rle marché du vélo.
Les chiffres sont impressionnants :
- 76,3% de baisse du marché automobile en avril sur un an
- 55,1% d’immatriculation de véhicule neufs en moins en Mars 2020
Les constructeurs sont tous touchés, ils ont tous vus le taux de livraison s’effondrer sur le dernier mois :
- Groupe Renault (incluant Dacia, Lada, Alpine) : -79%
- PSA (Peugeot, Citroën, Opel Vauxhall, DS): -81,2%
- Groupe Volkswagen (incluant Audi, Seat, Skoda): -72,7%
- BMW (incluant Mini): -65,3%
- Daimler (incluant Mercedes-Benz et Smart): -78,8%
- Fiat Chrysler: -87,7%
C’est sans doute une bonne nouvelle pour la planète, espérons juste que ça ne laissera pas trop de monde sur le carreau.
Retrouvez l’Analyse des Échos sur la baisse du Marché Automobile européen en Avril 2020
Renault Envisage la Fermeture de son Usine à Flins
Pour continuer dans le secteur automobile, Renault pense mettre fin à la production automobile dans son usine de Flins dans les Yvelines.
Terrible nouvelle pour les 2.600 salariès qui risquent bien de faire les frais du plan d’économie de 2 milliards d’euros annoncé en Février.
Oui déjà en Février, le Groupe avait prévu de serrer le kiki de ses salariés spécialisés dans la production des petits véhicules électriques de la marque au losange (Renault Zoé) et de sa cousine la Nissan Micra.
Au total quatre usines sont sur la sellette en France : Choisy-le-Roi (et bourre la Reine !), Dieppe et les Fonderies de Bretagne et Flins.
Le Coronavirus a bon dos, les salariés français trinquent quand Carlos Ghosn is gone and will never go home.
Entre temps l’État a sorti le carnet de chèque à fausse monnaie pour 8 milliards d’euros…
Retrouvez l’Article Complet à Propos de Renault et de la Fin de la Production Automobile à Flins sur 20 Minutes
Effondrement des Créations d’Entreprises en Avril 2020
Les chiffres de l’INSEE sont tombés : le nombre de création d’entreprise s’est écroulé en Avril 2020 :
- 33,5% de baisse de création d’entreprises (toutes confondues), consécutive à une précédente reculée de 25,4 % en Mars.
- 42,1% de baisse de entreprises « classiques » (-30,1% en Mars).
- 24% de baisse des immatriculations pour les micro-entreprises (-19,5% en Mars)
- 52,9% de baisse dans l’hôtellerie et la restauration
- 45,1% de baisse dans les services aux ménages
- 44,8 % dans les services immobiliers
Ces chiffres ne sont pas surprenants mais sont alarmants.
On sait que les petites entreprises sont celles qui embauchent le plus en France et ce alors que ce sont celles qui bénéficient du moins d’aide.
En comparaison les grands groupes, bien qu’ils récompensent grassement leurs actionnaires, bénéficient des aides de l’État quand ils sont affectés par la crise.
On privatise les gains et mutualise les pertes, c’est ça le capitalisme 2.0. Et le cocu c’est toujours le péon de base. T’inquiète pas ça va bien se passer !
Risque d’Effondrement de l’Industrie Aéronautique : Alerte du Député Stéphane Dumilly sur la Situation en Picardie
Stelia Aerospace possède un site à Méaulte en Picardie, spécialisé dans la fabrication de pointes avant d’avion Airbus.
Avec la crise du coronavirus tout le secteur aérien est en berne. Les compagnies aériennes étant à l’arrêt, la vente d’avion est complètement gelée. Airbus est touché de plein fouet mais avec le géant tous les sous-traitants et leurs employés sont en danger.
L’usine de Méaulte emploie 1 545 personnes et dispose elle-même de sous-traitants qui embauchent des effectifs équivalents. Au final près de 3 000 personnes risquent leur place.
Le député Stéphane Demilly a écrit une lettre à Édouard Philippe pour solliciter une aide du gouvernement dont voici un extrait.
« La chute du trafic aérien, inédite depuis la seconde guerre mondiale, met en péril la plupart des compagnies aériennes et, par effet domino, toute la filière de construction d’avions. » Stéphane Demilly
Est-ce le rôle de l’État de sauver des entreprises vouées à la disparition ? C’est une question terrible puisque d’un côté une réduction drastique du trafic aérien est une bonne nouvelle pour la planète et de l’autre les salariés du secteur aéronautique risquent de perdre leur emploi.
Peut-être que si les milliards injectés pour sauver les entreprises étaient utilisés directement pour les salariés afin de les former à des secteurs d’avenir soucieux de l’écologie serait un meilleur usage de l’argent public.
Conséquences de la Baisse du Prix du Pétrole
Comment la Baisse du Prix du Pétrole est-elle Survenue ?
Le pétrole et le gaz ont atteint un niveau historiquement bas. Que s’est-il passé ?
- Le cours pétrole en hausse constante depuis plus de 10 ans a donné naissance à des nouvelles exploitations rentables à un prix élevé : gaz et pétrole de schiste, sables bitumineux…
- Avec le COVID-19 l’économie mondiale a été mise en pause, avec elle la consommation de pétrole a diminué très rapidement : plus d’avion, beaucoup d’usines à l’arrêt, plus de transport maritime et routier, presque plus de voitures dans les rues…
- Les producteurs de pétrole ne peuvent pas « mettre en pause » leur exploitation. Un puits de pétrole exploité doit continuer à fonctionner et le pétrole continue donc à sortir bien que la demande se soit effondrée.
- La Russie et les pays du Golfe ont refusé de freiner leur production pour maintenir un prix du baril élevé. Leur objectif étant d’asphyxier les producteurs de pétrole non conventionnel qui ne peuvent pas survivre à un baril en dessous de 40 dollars.
- Le stockage étant coûteux les producteurs bradent leur production au point que l’on pouvait se faire payer pour acheter du pétrole (dans certains cas le prix est devenu négatif !).
- La spéculation financière à la baisse accélère la chute. Tout d’abord il y a eu une première ruée sur le pétrole pas cher beaucoup ont compris que ce n’était pas un bon plan (le pétrole étant livrable il faut avoir les structures pour les stocker). Ensuite tout le monde a joué la baisse, sachant qu’il suffit d’attendre pour avoir moins cher les acheteurs ne se bousculent pas (pour le moment).
Les Conséquences pour les Consommateurs
Les prix négatifs ça fait rêver. Imaginez que demain vous alliez faire le plein de la Kangoo et que le pompiste vous file un billet avec !
Malheureusement ça ne marche pas comme ça, les prix à la pompe ont baissé d’environ 20 centimes, pas de quoi fouetter un chat, surtout quand on est coincé à la maison ça change pas sa vie.
On peut se demander à qui profite le crime. Qui se sert au passage ? On pourrait penser à l’État qui taxe énormément le pétrole mais comme la consommation a chuté au final il est aussi un grand perdant dans cette opération.
Les Conséquences pour les Pays Producteurs
Les pays dont l’économie est structurée essentiellement par le pétrole et le gaz vont énormément souffrir de cette baisse.
C’est le cas en particulier des pays dont l’économie est complètement tributaire de ces revenus : Algérie, Nigéria, Angola, Venezuela….
Les pays du Golfe souffrent énormément de cette baisse mais ont plus de réserves pour probablement pouvoir tenir jusqu’à une prochaine hausse. En espérant que de nombreux concurrents ne pourront pas passer cette crise.
L’économie pétrolifère en Amérique du Nord, donc principalement basée sur les pétroles non conventionnels (schiste, gaz bitumineux), ne pourront pas survivre sans une aide politique, ça dépendra donc complètement de la stratégie adoptée par les USA et le Canada. À savoir s’ils veulent stratégiquement supporter ce secteur ou non.
La Russie de son côté a une situation particulière, étant donné que son économie est moins interdépendante du monde occidental, elle peut se permettre de jouer la montre. Bien que cette chute des prix soit catastrophique pour son économie, la Russie sort d’une métamorphose qui lui donnera de grands atouts. Elle a en effet atteint son autonomie alimentaire après les sanctions de l’occident à son encontre et a une relation privilégiée avec la Chine qui continue à acheter du pétrole Russe en grande quantité.
Les Conséquences pour la Planète et le Climat
C’est LA bonne nouvelle de cette crise : plus de bagnoles, plus d’avions, plus de camions, plus de porte containers, plus d’usines, plus de mines…
Bref, ON RESPIRE !
Il y a quand même un aspect moins positif c’est que, avec un prix du pétrole très bas, le développement des énergies renouvelables devient bien moins intéressant économiquement.
On peut au moins voir la face des green-washers qui nous vantaient les énergies renouvelables en pensant se remplir les poches. Ces mêmes personnes vont d’un seule coup trouver des vertus au pétrole si c’est bon pour leur portefeuille.
Retrouvez le dossier de Boursorama sur les conséquences de la baisse du prix du pétrole.
Crise Globale de la dette et Effondrement Systémique : Comment les Éviter ?
Ezzedine Ghlamallah, chercheur au CERGAM (Université Aix-Marseille) délivre une analyse sur la situation économique à prévoir après cette crise de 2020, en parallèle avec la crise de 2008.
La première conclusion intéressante de son analyse est que la crise de 2008 n’a jamais été vraiment circonscrite, et que nous étions déjà en situation de crise imminent avant que le COVID-19 enfonce le clou :
- En 2008 la BCE a injecté des liquidités pour sauver le système en espérant une inflation de 2% pour booster la croissance, objectif jamais atteint en France.
- Depuis 2007 la dette mondiale a grimpé de plus de 50%. Elle atteint 253 000 milliards de dollars en 2019.
- La dette de la France a augmenté de 73% (1 370 milliards en 2007, 2 380 milliards d’euro en 2019).
Le second point mis en avant par Ezzedine Ghlamallah est que la crise du COVID-19 a accélérer l’effondrement économique :
- Toute l’activité économique mondiale a été mise en pause (proche de zéro en quelques semaines seulement)
- Le chômage a explosé : aux USA 4.43 millions de personnes se sont inscrites comme demandeur d’emploi.
- La crise du Coronavirus est la plus violente jamais connue en temps de paix. Il a fallu seulement 22 jours pour atteindre 30% de baisse des marchés (contre 369 en 2000 et 247 en 2008).
- Les banques centrales versent des liquidités comme cela n’a jamais été fait auparavant. La BCE a versé 2 822 milliards d’euros à fin avril 2020, si on ajoute les rachats d’actifs on atteint 3 600 milliards d’euros.
- Les mesures fiscales se multiplient pour tenter de sauver le système jusqu’à atteindre : 30% du PIB allemand, 15% du PIB britannique, 13% du PIB français et 10% du PIB américain.
- Le marché des crédits à risques a atteint 9 000 milliards de dollars et est une bombe à retardement. Si crédits ne sont pas honorés la réaction en chaîne sera pire que pendant la crise des subprimes.
- La dette des états explose : elle a atteint 134,80 % du PIB en Italie.
Le dernier point développé est sur la limite de l’injection de liquidités et de ses effets. Si les fonds déversés ne sont pas bien ciblés cet argent dépensé n’a pas une grande utilité si ce n’est de permettre des spéculations ou de maintenir des entreprises zombies.
Au final Ezzedine Ghlamallah propose un plan Marshall 2.0 qui permettrait d’utiliser cet argent de façon plus dirigiste en privilégiant des projets bénéfiques pour la société dans son ensemble. On peut imaginer des investissement dans des nouvelles énergies, la construction de bâtiments efficaces, le développement des infrastructures pour développer le ferroutage… les idées de ne manquent pas !
Retrouver l’article complet sur La Tribune Marseille.
Oscar Stakhovyak de Untitled Ventures Estime qu’un Effondrement Économique Complet est Crédible
L’investisseur en capital risque russe Untitled Ventures estime qu’un effondrement complet de l’économie mondiale est possible.
« L’effondrement complet de l’économie est un scénario réel de l’avenir proche si les économies des pays ne s’ouvrent pas. La plupart des dommages subis par l’économie ont été provoqués au deuxième trimestre de cette année. » Oscar Stakhovyak
Pour autant un pays comme la Russie, qui est plus indépendant que beaucoup d’autres pays très interdépendants, aura probablement moins à souffrir d’une telle crise. Et ce bien que l’économie russe est très touchée par les baisses vertigineuses du prix du pétrole et du gaz.
Je ne sais pas ce que ça vaut l’avis d’un capitaliste financier russe sur la situation économique mondiale mais si même eux se font du soucis ça veut dire qu’on risque de passer par des moments très difficiles.
L’Effondrement vu du Reste du Monde
Cette crise est mondiale, il semble que personne ne soit épargné. Tous les pays du monde vont souffrir de cette crise qui promet d’être plus violente que toutes celles que nous avons connu jusqu’à maintenant.
Canada : Sans Travailleurs Étrangers l’Agriculture Craint de s’Effondrer
Au Canada, et en particulier dans la province du Nouveau-Brunswick, les agriculteurs craignent que la fermeture des frontières mettent leurs exploitations en danger.
En effet ils ont recours à beaucoup de travailleurs étrangers, pour beaucoup vendant des îles caribéennes. Sans ces travailleurs, la survie des exploitations est compromise. Et le recours à ces travailleurs étrangers n’est pas qu’une question de coût. En effet ces travailleurs sont extrêmement qualifiés et permettent à la province de produire dans de bonnes conditions.
Sans ce recours à de la main d’oeuvre étrangère qualifié, les exploitants pourront pas être capable de produire autant que les années précédentes. On parle d’une perte de 7 millions de dollars canadiens pour le Nouveau-Brunswick.
Le Canada devra même augmenter ses importations de fruits et légumes pour compenser ces pertes de production locale.
Quand certains parlent des « étrangers qui viennent piquer nos boulots », la réalité rattrape les fantasmes : sans cette main d’oeuvre étrangère nos sociétés sont en danger.
Notre résilience alimentaire est la clé de notre survie !
Retrouver l’article complet sur Radio-Canada.
Brésil : Les Pays est Désarmé Face à l’Effondrement Sanitaire
La situation au Brésil est catastrophique. Le pays étant déjà fragilisé par :
- La grande pauvreté d’une partie de la population entassée dans des favelas.
- Un système de santé fragile et d’une qualité variable en fonction des régions.
- Un Président populiste qui refuse toute solution de confinement.
Paula Ribeiro, 34 ans, raconte son expérience terrible et la mort de sa maman morte du coronavirus sans pouvoir être même acceptée à l’hôpital, n’étant pas considérée comme une urgence.
Cette histoire est symptomatique de la situation désastreuse du système sanitaire brésilien.
Bien que ce soit un pays fédéral, le Président Bolsonaro, par son attitude désinvolte vis à vis du virus et de ses dangers, ne donne pas un bon message à la population. Le Brésil, avec officiellement 241 000 cas positifs (au 18 Mai 2020) est bien placé pour devenir le pays le plus touché au monde.
Une compétition morbide est engagée entre le Brésil et les États-Unis, deux pays dirigés par des populistes qui ont une attitude de défi vis-à-vis de l' »establishment », quitte à mettre leur population en danger.
Retrouvez le dossier du Monde (version complète réservée aux abonnés).
Inde : Vers un Effondrement de l’Économie
L’économie indienne a été très lourdement frappée par l’arrêt brutal de l’activité au niveau mondial à cause du Coronavirus.
Passant d’un taux de croissance de 4,2% en 2019 à seulement 1,9% en 2020, l’Inde souffre particulièrement de cette situation exceptionnelle.
Pour faire face à la situation le gouvernement a communiqué sur un plan de relance de 10% du PIB de l’Inde.
Le fait est que l’épidémie a accéléré la crise mais que les signes étaient déjà présents. Il semble clair que l’effondrement économique n’a qu’été précipité par le COVID-19 mais qu’il était de toute façon inévitable. De là à voir un bouc émissaire opportun dans le virus…
Lire l’Article Complet à Propos de l’Économie Indienne Face à la Crise du COVID-19
Yémen : Effondrement du Système Sanitaire
Le Yémen est déjà touché par des conflits depuis 2014. Le coronavirus s’abat donc sur un pays déjà fragilisé. Les hôpitaux ne peuvent pas faire face à l’épidémie : manque d’oxygène médical, pas d’équipement de protection pour les soignants…
L’ONU sonne l’alarme et a lancé un grand appel au don. Il faudrait 2 milliards de dollars pour maintenir les aides humanitaires nécessaire pour la survie des populations du Yémen jusqu’à la fin de l’année.
Même si on est beaucoup à souffrir de l’effondrement économique, n’oublions pas ceux qui souffrent plus que nous. Les associations vont beaucoup souffrir de la baisse des dons, et en conséquences les personnes qui ont besoin de ces aides pour survivre.
Retrouvez l’appel aux dons des Nations Unies pour aider le Yémen à faire face à la crise sanitaire.
Corée du Sud : Le Secteur Touristique en Berne
Bien que la Corée du Sud soit un des bons élèves face à la crise du COVID-19, le gouvernement a communiqué son inquiétude vis-à-vis de la chute du secteur touristique.
Une baisse de 47% de la fréquentation touristique du pays est à prévoir par rapport à l’année dernière. Cette baisse pourrait causer une perte nette de 2 400 milliards de wons (soit 1,9 milliard de dollars).
L’impact sur le secteur touristique dans le monde est énorme. Nous n’avons pas encore une visibilité claire sur la situation à Paris (la ville la plus visitée au Monde), mais il semble clair que, malgré l’aide de l’état français, le secteur va souffrir terriblement.
Beaucoup d’emplois peu qualifiés sont dépendants des services liés au tourisme (restauration notamment). Cela veut dire que les plus fragiles vont devoir souffrir de cette crise partout dans le monde.
Que pouvons-nous y faire ? Peut-être que nous pouvons en profiter pour faire du tourisme local, et faire vivre les petites initiatives locales pour permettre à ce tissus économique de proximité de survivre à cette crise sans précédent.
Actualité sur l’Effondrement en Région
Les initiatives régionales sont de plus en plus nombreuses pour mettre en place une résilience au niveau local : création de communautés, développement de le permaculture, renforcement de la solidarité entre voisins…
Chacunes de nos régions ont leur spécificités et certaines souffrent plus que d’autres de la crise du COVID-19. En tous cas les populations locales se battent pour prendre soin de leur région et de leurs habitants.
Une Communauté Béarnaise de Prépare à l’Effondrement depuis 2014
Un groupe de béarnais a créé une ferme légère en 2014 et se préparent doucement mais surement à l’après.
Si le concept de résilience pouvait s’illustrer simplement, ça serait avec l’exemple de cette ferme située l’Écolieu dans le Béarn. Dans cette ferme une communauté partage le même toit et le même désir de décroissance. Cette ferme construite autour des bases de la permaculture, regroupe plusieurs familles organisées de façon responsable, collective et juste. Chacun y trouve son équilibre et cela semble fonctionner.
La récente crise sanitaire du COVID-19 a entraînée avec elle un probable effondrement économique. La mondialisation poussée à l’extrême, et avec elle un capitalisme sans limite, a montré qu’elle ne pouvait pas être une réponse à long termes. Surtout que ce système fait fi de l’équilibre de la nature et du climat.
En méprisant le vivant, l’Homme se met en situation de devenir la victime de sa propre insouciance. L’écologie est la seule réponse et des initiatives locales de communautés qui s’organisent pour respecter le vivant tout en ayant soif de justice et d’équité, sera la réponse à apporter pour un nouveau monde plus juste pour tous.
Retrouver l’article complet sur la ferme légère du Béarn sur Sud-Ouest (réservé aux abonnés).
La Corse Effrayée par un Effondrement
L’économie corse est intrinsèquement dépendante de l’activité touristique. Avec la crise du Coronavirus, il est à craindre que les touristes ne se feront pas aussi nombreux cet été.
Le Président de la Fédération régionale de l’hôtellerie de Corse est particulièrement inquiet des conséquences pour les hôteliers et les restaurateurs qui font la grande majorité de leur chiffre d’affaire entre Juin et Septembre.
Cet effondrement est à la fois dramatique pour les propriétaires d’établissements hôteliers et de restaurants, qui par ailleurs roulent rarement sur l’or, mais également pour toute l’économie qui en découle. Tous les petits magasins, même les producteurs locaux qui vendaient leurs produits sur les marchés ou dans les petites boutiques seront touchés de plein fouet.
Au niveau de l’emploi c’est également un drame, de nombreuses personnes vivent sur l’île du tourisme, sans compter les saisonniers qui venaient travailler sur les mois d’été.
La Corse aura besoin du soutien de l’État. Étrangement les velléités d’indépendance se feront bien plus discrètes alors.
Il y a peut-être l’espoir que les français, ne pouvant pas se rendre dans beaucoup de destinations étrangères (l’Espagne en particulier), en profiteront pour organiser des vacances en France, et pourquoi pas en Corse.
Retrouvez l’article complet (réservé aux abonnés) sur le site du Point.
La Guadeloupe au Bord de la Crise
La Corse n’a pas encore subit complètement les effets de la crise, même si elle s’y prépare. Mais la Guadeloupe vient de passer déjà deux mois sans touristes. C’est dramatique pour cette île française complètement dépendante du tourisme.
Seul un immense plan de relance pourra sauver l’économie de l’île et par la même sa population dont les revenus sont, en dehors de la fonction publique, liés au tourisme.
A l’heure actuelle des mesures exceptionnelles ont été mises en place en Guadeloupe :
- 58 000 salariés ont bénéficié du chômage partiel.
- 19 000 très petites entreprises (TPE) ont bénéficié de l’aide mensuelle de 1500 euros.
- 60 entreprises ont bénéficié d’un renfort d’aide de 2000 à 5000 euros (montant total 160 000 euros).
- 254 millions d’euros accordés en prêts garantis par l’état pour 100 entreprise.
- 1,8 million d’euros de reports de charges.
- 20 millions d’euros de crédits d’impôts.
- 18 millions d’euros de report de dette douanière accordés à 23 entreprises.
Mais est-ce que toutes ces mesures seront suffisantes ? Une reprise rapide est-elle envisageable pour arrêter l’hémorragie ?
L’île étant accessible uniquement par avion ou par bateaux qui y font escale, est très isolée pour faire face à la crise.
Il est fort à prévoir que les bateaux de croisière ne seront pas tout de suite en circulation, et les touristes seront peut-être effrayés de passer des vacances en huit-clos en situation d’épidémie mondiale.
Pour ce qui concerne les liaisons aériennes, encore rien de sûr. Et les touristes étrangers n’auront probablement pas toutes les facilités pour quitter territoire ou pour entrer sur le territoire français.
Lisez le dossier sur la situation économique de la Guadeloupe réalisé par France Antilles .
L’actualité de ce mois de mai a été particulièrement chargée comme vous avez pu le lire. N’hésitez pas à commenter et à partager sur vos réseaux sociaux.
Rendez-vous le mois prochain pour la Revue de Presse de l’Effondrement de Juin 2020.
Photo : brotiN biswaS sur Pexels
